chi sono Alessio Brandolini
 
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mouvances.ca
revue art et littérature fondée par Claudine Bertrand
(Rivista web)
Numéros sept: "Le souffle de la mort"
février 2007

Contiene quattro poesie dalla raccolta
Il male inconsapevole
tradotte in francese da Viviane Ciampi


L'action imprévue de l'onde
annule la rigueur du silence
plus semblable à la mort qu'à l'herbe
poussée sur les réverbères des rues.
on se recouvre de sel

À la mer les heures s'écoulent mieux
on met des palmes
en quelques minutes on est hors du désert.
Ainsi l'espace blanc ne finit pas
dans le puits de l'encre
il tente de s'allonger vers le sud
enfilant des rêves dans les poches du vent.

La stratégie du sommeil
isolée dans le vide
capturée au harpon
volée aux ténèbres
est notre mémoire
rincée de la rancœur.

Ainsi les images
obsèdent moins
que les roses rouges
brûlées par la douleur.

    *
Tous savent ce que j'ignore
ceci est le meilleur côté
de l'inconscience d'agir.
Je hume le vert synthétique
allongé sur le terrain de jeu
pressé par l'étau politique
par la fausse certitude du pouvoir.

Chaleur que délivre
le fait de sentir
le gel entre les doigts.

J'observe les yeux fermés
les angles frénétiques de la bouche
les feuilles lacérées par les épines.
Pour cela je ne saurais mentir
sur la gratitude du regard.
Sans rien dire
les mots creusent les dents
sous la langue et le palais
rafraîchissent la blessure du cou.

Passe l'arc-en-ciel au-dessus de la maison
restent collés à la peau
les yeux-pétales des enfants
qui surpris regardent là-haut.

    *
Croisement d'ombre
sans queue ni tête.
Souffler et se projeter
au-delà de la collision.
De l'amour on passe
dans la bouche de la haine
de l'absurde détachement.

Reste une trace
qui t'échappe
ainsi avec le temps
l'entente se gâte.

Les rues surgissent ainsi je trébuche dans le voyage
comme des spores qui en moi se répandent telles que le lierre qui enrobe
sans tiédeur, déchirent les muscles et vident les veines.
Je voulais t'admirer (la nuit) sans mettre le feu au monde.

    *
AVEC DU VERRE DANS LES MAINS

Depuis des années je pratique les dimanches comme si de rien n'était
la lumière glisse sous un tapis de feuilles et c'est le gouffre
des souvenirs qui s'enflamment
et puis voici le lundi le mardi le mercredi
et encore et encore. Les attentes, tu sais, ne sont pas
le cimetière qui nous ressemble
dans son éclat de voix
de taches dorées sur la mort
qui passent avec le verre dans les mains
ainsi ma halte est proche
depuis longtemps et admire, donc, les grands phares
les lueurs qui bercent et celles qu'en don ramène la lune.



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