chi sono | Alessio Brandolini |
che cosa ho scritto |
due Poesie della terra tradotte in francese da Viviane Ciampi |
da Il male inconsapevole
L'action imprévue de l'onde annule la rigueur du silence plus semblable à la mort qu'à l'herbe poussée sur les réverbères des rues. À la mer les heures s'écoulent mieux La stratégie du sommeil Ainsi les images
annulla la fermezza del silenzio più simile alla morte che all'erba cresciuta sui lampioni delle strade. Al mare le ore procedono meglio La strategia del sonno Così le immagini
ceci est le meilleur côté de l'inconscience d'agir. Je hume le vert synthétique allongé sur le terrain de jeu pressé par l'étau politique par la fausse certitude du pouvoir. Chaleur que délivre J'observe les yeux fermés Passe l'arc-en-ciel au-dessus de la maison
questa è la parte migliore dell'incoscienza dell'agire. Annuso il verde sintetico disteso sul campo di gioco pressato dalla rovina politica dalla falsa certezza del potere. Sprigiona calore Osservo con gli occhi chiusi i Passa l'arcobaleno sulla casa
volent sur les roses s'arrachent les ailes raturent les couleurs. Depuis des années ce mur rempli de trous
volando sulle rose si strappano le ali annullano i colori. Da anni non ci riconosceva
le vignoble te fait sentir plus seul mais d'une saine et franche solitude. La rampe qui entoure la terrasse a la gueule tordue d'un animal frappé pour être ramené à l'usuelle mansuétude. Le sommeil ne trompe guère Je marche dans les ruelles d'Orvieto.
i vigneti ti fanno sentire più solo ma d'una sana e schietta solitudine. La ringhiera che circonda il terrazzo ha il muso torto dell'animale bastonato per ricondurlo all'ordinaria mansuetudine. Il sonno non inganna Cammino per i vicoli d'Orvieto.
sans queue ni tête. Souffler et se projeter au-delà de la collision. De l'amour on passe dans la bouche de la haine de l'absurde détachement. Reste une trace Les rues surgissent ainsi je trébuche dans le voyage
senza testa né coda. Fiatare e proiettarsi al di là dello scontro. Dall'amore si passa nella bocca dell'odio dell'assurdo distacco. Resta una traccia Assalgono le strade per questo inciampo nel viaggio
En nous il y a les poteaux électriques Plus haut j'aperçois le sable et la joyeuse Ce qu'il reste des yeux.
Dentro di noi ci sono i pali delle luci Più in alto trovo la sabbia e l'allegra Quello che resta degli occhi.
Depuis des années je pratique les dimanches comme si de rien n'était
Sono anni che pratico le domeniche come se nulla fosse |
da Poesie della terra
Parmi les arbres la moisissure de la bonne éducation le froid qui courbe l'azur du ciel on arrive même à le briser en fragments de roc qui deviennent bulldozer rouleaux compresseurs qui sans relâche nivèlent l'horizon jusque dans les enflures des branches, des troncs du corps les boutons enflammés du ressentiment. Les doigts nus des pieds caressent l'herbe chatouillent les heures qui là s'écoulent rapides puis, lentement reculent.
della buona educazione il freddo che piega l'azzurro del cielo si riesce persino a spezzarlo in frammenti di roccia che diventano bulldozer rulli compressori che senza sosta livellano l'orizzonte persino le escrescenze dei rami, dei tronchi del corpo i brufoli infiammati del malumore. Le dita nude dei piedi
a lieu à six heures du matin en cognant la tête, le bras contre le clou rouillé surgit de la caisse à outils en fer, la même que celle de mon père. Un os décharné Alors on n'a Le printemps aujourd'hui se brise
accade alle sei del mattino battendo la testa, le braccia sul chiodo arrugginito saltato fuori dalla cassa in ferro degli attrezzi, la stessa di mio padre. Un osso spolpato Allora non si ha La primavera oggi si spezza |